Cours intensif Autriche, Maturatraining mit Audio-CD

34 Compréhension de l’écrit  B2 Multiple Choice Cours intensif Autriche, Maturatraining, öbv Histoire de la basilique du Sacré-Cœur Lisez le texte sur un monument parisien, puis décidez quelle est la réponse correcte (A, B, C ou D) pour chaque question (1–7). Écrivez vos réponses dans les cases prévues. La première réponse (0) est donnée en exemple. Voici la basilique du Sacré-Cœur, trônant, tel un pa- lais des 1001 nuits, sur la butte Montmartre à Paris. Elle a une coupole haute de 83 mètres, 4 coupoles secondaires et un clocher qui abrite la plus grande cloche de France. L’église est blanche, très blanche même, car elle a été construite avec une pierre cal- caire qui s’auto-nettoie sous la pluie. Ainsi elle reste, comme par miracle, insensible à la pollution de la capitale. Si des millions de touristes et de pèlerins en font, après la cathédrale Notre-Dame, le monument de Paris le plus visité, les puristes lui reprochent son style néo-romano-byzantin, ses mauvaises propor- tions, sa lourdeur. Pour eux, côté architecture, le Sacré-Cœur, c’est juste un horrible gâteau surmonté de crème chantilly. Et pour beaucoup, le Sacré-Cœur est aussi un sym- bole politique très douteux. Petit rappel historique : Nous sommes en 1870. En juillet, la France déclare la guerre à la Prusse. Mais en septembre, elle est déjà en train de perdre cette guerre. Napoléon III est capturé à Sedan, dans la foulée l’empire est renversé et le 4 septembre 1870, la 3 e République est déclarée. Paris est assiégée. L’hiver est glacial, les Parisiens meurent de froid, de maladies, de faim. On se nourrit de chevaux, de chiens, de chats et de rats. Le 26 janvier 1871, un cessez-le-feu est signé. Mais le Paris popu- laire qui s’est si vaillamment défendu pendant le siège ne se considère toujours pas vaincu et les Parisiens refusent tout simplement de rendre leurs canons installés sur la butte Montmartre. C’est l’insurrection, la fameuse Commune de Paris qui dure 70 jours et finit dans un bain de sang. Les communards exécutent des membres du clergé, dont l’archevêque de Paris, et l’armée massacre entre vingt et trente mille communards. Deux riches Parisiens profondément croyants en exil formulent alors un vœu : si Dieu sauve la France, ils lui construiront une église. Le projet prend de l’am- pleur, se transforme en « vœu national ». La basilique doit être érigée sur la butte Montmartre, lieu haute- ment symbolique : ici a débuté la Commune de Paris. Mais, pour que l’archevêché de Paris puisse acquérir les terrains et procéder aux expropriations, la construction doit être déclarée d’utilité publique. La gauche laïque s’insurge : la construction du Sacré- Cœur serait le symbole de la victoire de l’Église sur la Révolution, ce qui est une vraie provocation. Mais la loi est votée par l’Assemblée nationale fin 1873. L’église est financée par les fidèles qui achètent les pierres. Une pierre vaut 120 francs, une pierre avec initiales 300, une pierre apparente avec initiales 500. On vend aussi la « carte du Sacré-Cœur », constituée de carrés d’une valeur de 10 centimes, qui permet aux familles les plus pauvres d’acquérir elles aussi une pierre du Sacré-Cœur. Et les plus riches s’offrent des colonnes pour quelques milliers de francs, avec initiales visibles, évidemment. Après 29 ans de travaux, la consécration de la « basilique du Sacré-Cœur dite du vœu national » est prévue pour octobre 1914. Hélas, en août démarre une nouvelle guerre. L’inauguration est ajournée et se fera finale- ment en octobre 1919. Sachez que depuis la mise en chantier du Sacré-Cœur, les fidèles se relaient nuit et jour pour prier devant le « Saint Sacrement », c’est à dire devant le Corps du Christ présent dans l’hostie consacrée. Cette chaîne de prière, « l’adoration perpétuelle », est ininterrom- pue depuis 125 ans. Même si vous n’êtes pas croyant, grimpez quand même les 237 marches jusqu’à la Basilique – un funiculaire vient en aide à ceux que les escaliers rebutent – et admirez la vue spectaculaire sur Paris. La seule d’ailleurs d’où l’on est sûr de ne pas voir le Sacré-Cœur. Nur zu Prüfzwecken – Eigentum des Verlags öbv