Cours intensif Autriche, Maturatraining mit Audio-CD
30 Compréhension de l’écrit B1 Note form Cours intensif Autriche, Maturatraining, öbv Seul au milieu du Grand Nord Lisez le texte sur un explorateur. Répondez aux questions (1–9) en 4 mots au maximum. Écrivez vos réponses dans les cases prévues. La première réponse (0) est donnée en exemple. Le 18 mars 2018, Alban Michon se lance dans son expédition « Arktik», voyage de 1000 kilomètres à travers le passage du Nord-Ouest, voie plus courte de 3000 kilomètres à travers l’océan Arctique pour relier les océans Atlantique et Pacifique. Pendant soixante-deux jours, il voyage seul et se nourrit de nourriture séchée, de barres de céréales et de fruits secs. « Il faut quinze jours au début pour que le corps s’adapte à ces conditions extrêmes et digère 6000 kcal par jour, quatre fois plus qu’en temps normal », explique l’aventurier. « L’effort physique est énorme, puisque je teste mes limites. » Seul au milieu du Grand Nord, à l’abri dans une tente à peine plus grande que lui, l’aventurier s’attache à son traîneau de matériel et de provisions, quelques 170 kilos qu’il va tirer tout au long de la journée, sur des dizaines de kilomètres. Avant le départ, comme petit-déjeuner, de la poudre de lait sur laquelle il verse de la neige fondue. À l’extérieur, un vent glacial fait tomber le thermomètre à –55 °C. Protégé par sa tente – qui offre une température ambiante cosy de –35 °C, Alban profite de son cocon en lisant un livre. « Dans ces conditions extrêmes, on apprend à trouver du plaisir dans l’inconfort », raconte-t-il un sourire aux lèvres. Alban ne pouvait pas se contenter d’organiser son voyage sans y trouver un sens. Il a donc décidé d’intégrer un programme scientifique à son périple quotidien : la mesure de la pollution atmosphérique. « Je sais survivre en milieu extrême dans le cadre de mon travail, mais je ne veux pas en faire une démonstration. Je suis un explorateur, pas un aventu- rier en quête d’exploits sportifs et de records. Je veux que mes expéditions soient utiles pour la science et fassent rêver les gens. » De fait, Alban Michon est un témoin de premier plan de la fonte de glace. Si le bouleversement climatique a déjà commencé il y a dix ans, Alban raconte le changement qu’il a pu observer aussi chez les peuples Inuits : « La première chose que j’ai vue en arrivant dans un village, c’était un Pizza Hut et un KFC. » Pour les jeunes générations, fini les igloos et les peaux de bêtes. Les traditions de la chasse aux phoques ou de la pêche se perdent peu à peu ; les supermarchés font désormais parfaitement l’affaire. Les Inuits investissent désormais dans la technologie et la construction d’hôtels pour se préparer à accueillir les touristes. « En 2015, je suis tombé sur un reportage télé où un bateau russe posait son ancre au pôle Nord. Vingt passagers chinois en descendaient, un verre de champagne à la main, pour un barbecue géant avec DJ. Plus tôt, en 2010, j’étais au même endroit avec une équipe. En cinq ans nous sommes passés d’une véritable exploration à risques à une simple destina- tion touristique », regrette Alban. C’est pourtant dans la solitude que se trouve le vrai luxe, selon l’explorateur. Celui de ne pouvoir comp- ter que sur soi. Un message fort, qu’Alban Michon aime transmettre après ses différentes expéditions. Nur zu Prüfzwecken – Eigentum des Verlags öbv
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