Cours intensif Autriche, Maturatraining mit Audio-CD
12 Compréhension de l’écrit B1 Multiple Choice Cours intensif Autriche, Maturatraining, öbv Le témoignage de Marlène, 16 ans Un jour, pendant une conversation familiale, ma sœur Flora et moi avons compris qu’on allait partir vivre au Maroc. Mon père y allait pour le travail, mais vivre là-bas … Ce n’était pas du tout au programme ! J’ai pleuré, pleuré … Ma sœur aussi. Je n’avais jamais vu de photos, je savais seulement que c’était en Afrique du Nord. J’ai commencé à imaginer ma vie au milieu du désert, en pleine chaleur … Nos parents disaient que ça allait être une « expérience géniale ». Moi je ne voyais pas ce qui pouvait être génial. J’étais triste de quitter mes amis, toute la vie que j’avais construite. J’espérais que si on pleurait tout le temps, on n’irait pas. Mais non. On a dû partir. Le 19 août. Et arriver à Casablanca, la plus grande ville du pays. Les premiers jours, je me suis sentie très mal. J’étais choquée par la circulation, les taxis, les klaxons. Par la pauvreté que j’apercevais un peu partout, les trot- toirs et les immeubles mal entretenus … Au marché, j’ai vu les tas d’épices par terre, senti les odeurs de viande, fortes, surtout que c’était l’été et qu’il faisait vraiment chaud. Je me demandais comment je pour- rais vivre trois ans là. J’entendais parler arabe et ne comprenais pas. Je regardais les gens, et j’avoue que j’avais un peu peur. La peur de l’inconnu, mainte- nant, je sais que c’était ça. Même les marchands dans la rue, qui voulaient nous vendre des paniers, des dattes, ça me stressait. Et puis il y a eu la rentrée. J’étais dans un lycée fran- çais, fréquenté par des expatriés, des Franco-Maro- cains et des Marocains. Au début, j’ai passé du temps avec des Françaises qui critiquaient toujours le Maroc … j’ai vite compris que ça ne marcherait pas. J’ai eu besoin de quatre mois pour m’intégrer à un autre groupe. À partir de là, tout a changé. J’ai arrêté d’avoir des préjugés stupides. Mes copains m’ont appris des mots d’arabe. Je n’ai jamais bien parlé; à Casablanca, beaucoup de gens connaissent le fran- çais. Mais j’ai aimé découvrir une langue, et l’utiliser vraiment, pas comme à l’école. Je me suis mise à adorer ce pays, sa culture. La gastronomie aussi. Je suis tombée amoureuse de l’architecture, des médi- nas, ces vieilles villes où il y a une ambiance extra ordinaire. La musique, les petits trucs à acheter, et tout le monde qui se parle, rigole. Une fois, j’ai vu une di- zaine de marchands lâcher leur stand tous en même temps pour courir en consoler un autre, qui pleurait. Je ne sais pas si j’aurais pu voir ça en France. Au Ma- roc, si tu es perdu, tu auras tout de suite de l’aide! J’ai aussi adoré les paysages. Les montagnes sculptées, l’océan … Le désert, avec la famille d’une amie. Se déplacer à dromadaire. Descendre des dunes en courant, se jeter dans le sable. Passer ses soirées avec l’infini autour. Je n’imaginais pas que tous ces paysages en vrai pouvaient faire un tel effet … Quand je serai adulte, je partirai au Maroc avec mes enfants, ils adoreront. La vie au Maroc Lisez le texte sur une fille dont les parents décident d’émigrer, puis décidez quelle est la réponse correcte (A, B, C ou D) pour chaque question (1–7). Écrivez vos réponses dans les cases prévues. La première réponse (0) est donnée en exemple. Nur zu Prüfzwecken – Eigentum des Verlags öbv
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