Cours intensif Autriche, Maturatraining mit Audio-CD
10 Compréhension de l’écrit B1 Multiple Choice Cours intensif Autriche, Maturatraining, öbv Libérer Rahia Lisez le texte sur Blandine qui se soucie d’une jeune Marocaine, Rahia. Puis décidez quelle est la réponse correcte (A, B, C ou D) pour chaque question (1–7). Écrivez vos réponses dans les cases prévues. La pr emi ère réponse (0) est donnée en exemple. Je remonte chez moi d’un pas léger. Ma mère m’accueille d’un regard noir. « Tu passes un peu trop de temps chez Antoine, à mon goût … » « Antoine est dans ma classe, maman. C’est un excellent élève, bien meilleur que moi, et qu’il habite la loge des concierges ne fait aucune différence à mes yeux. Mais je vous rassure, je suis aussi amie avec David Rosenthal. À moins que cela ne vous pose un problème, également ? » « Blandine, tu deviens insolente. » « Oui, c’est vrai. Mais comment voulez-vous que je vous respecte, maman ? Est-ce que vous vous rendez seulement compte que vous êtes hors la loi ? que vous risquez la prison ? » Elle éclate d’un rire hystérique. « Hors-la-loi ? la prison ? Mais de quoi tu parles ? À quel titre irais-je en prison ? » « Pour esclavage domestique. » « Rahia n’est pas notre esclave ! » s’indigne-t-elle. « Nous lui avons payé le voyage, nous l’hébergeons, nous la nourrissons et, en échange, elle me donne un coup de main au ménage afin de nous rembourser. » « Vous appelez ça un coup de main ? Rahia fait le travail de trois de nos bonnes au Maroc. Et elle a treize ans, maman ! C’est une petite fille de treize ans qui vous a fait confiance, qui croyait en vous. Elle est votre esclave, sept jours sur sept, rien d’autre. Elle travaille du matin au soir sans un mot de remer- ciement, sans voir la lumière du jour … Et vous voudriez que je vous respecte, maman ? » J’ai parlé très calmement, sans haine, essayant de contenir mon émotion. Elle a pâli. Reste sans voix. J’ai comme l’impression d’avoir réussi à l’ébranler. Elle tourne les talons. Je vais rejoindre Rahia qui repasse dans la cuisine. « Viens, il faut que je te parle », lui dis-je. Nous allons dans ma chambre. Je lui raconte tout. Rahia fond en larmes. Je l’imite. Elle ne veut pas rentrer au Maroc ! J’ai du mal à la comprendre. Elle m’explique que, si elle accepte les conditions sans se plaindre, c’est parce qu’elle garde l’espoir de s’en sortir. Je suis admirative devant sa force, sa volonté, son courage. J’ai beau lui expliquer qu’elle ne pourra pas rester en France sans papiers, elle me dit qu’elle est prête à vivre dans la clandestinité. Il faut donc que je trouve un moyen non seulement de la libérer, mais aussi de l’aider à pouvoir rester ici, en toute légalité. La plupart du temps quand mon père rentre le soir, je dors déjà, ou je lis dans ma chambre. Il entrouvre alors la porte et, si je suis réveillée, il s’installe au pied de mon lit et nous discutons un peu de nos journées respectives. Blandine Audric et ses parents viennent de rentrer définitivement à Paris, après un séjour de plusieurs années au Maroc. La fille de l’une de leurs employées marocaines, Rahia, 13 ans, accompagne la famille Audric. Elle étudiera en France en échange de menus travaux domestiques. Telle est, du moins, la version présentée par madame Audric à sa fille Blan- dine. Mais sur place, tout change. Nur zu Prüfzwecken – Eigentum des Verlags öbv
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